NWA : Straight Outta Compton

Le biopic d’un groupe culte, portant le nom d’un album qui l’est tout autant.

Dès l’introduction, drogue et tank dans la banlieue, on comprend ce qu’est ce film: au-delà du biopic c’est une chronique sociale, le portrait d’une Amérique au bord de l’explosion. Toujours d’actualité… Il suit naturellement la chronologie du groupe, du départ d’Ice Cube à celui de Dre en passant par les clashs, jusqu’à un tragique décès.

La réalisation, impeccable, se permet même des plans bien léchés que l’on attendait pas forcément dans ce registre. La soundtrack est évidemment très très lourde, de Run-DMC à Funkadelic…les fans de rap old school apprécieront.

Quant au casting, il repose sur trois excellentes performances: O’Shea Jackson Jr. est le portrait craché de son père (Cube), ce qui rajoute énormément à sa crédibilité dans ce premier film; Corey Hawkins, jeune acteur de 26 ans encore abonné aux petits rôles, ajoute beaucoup de sensibilité au film dans le rôle de Dr Dre; enfin Jason Mitchell, inconnu au bataillon, est extrêmement touchant dans le rôle d’Easy-E (leader originel du groupe, mort du sida en 1995). Presque membre à part entière du groupe, le rôle du manager un peu gourou est interprété par Paul Giamatti qui devient un peu une référence pour ce genre de personnage (voir Love and Mercy). Bien évidemment, vous croiserez dans ce film des légendes comme Snoop et Tupac, tous fils des NWA.

 

Le plus incroyable au final, c’est que ce film soit intelligent et pas ennuyeux pour un sou…alors qu’il dure 2h27 !

Le générique de fin vous arrachera même une larme.

5060cc307b9c6fb765322ea25f470288