Hitman and Bodyguard

Honnêtement ce film n’avait que peu d’arguments pour me séduire : bande-annonce vue et revue, scénario qui sentait le carton, et ne parlons pas du titre « traduit »…en anglais (titre original : The Hitman’s Bodyguard).

Les premières minutes confirment mes craintes car rien ne va : Gary Oldman a un accent russe immonde, les effets visuels sont bâclés, et Ryan Reynolds offre une pâle imitation de Tom Cruise dans Mission Impossible. Et puis, et puis, le miracle.

Dès l’apparition du génialissime, du dieu, j’ai nommé Monsieur Samuel L. Jackson, tout s’éclaire. Ce film est une énorme farce second degré, ou tout le monde joue d’autodérision (à l’image du dieu précité qui n’a jamais aussi souvent prononcé les mots « Motherfucker », « Bitch », et autres pépites fleuries).

Tout ce que j’avais pu prendre pour des erreurs ou du je-m’en-foutisme étaient en réalité de brillantes caricatures du genre action/buddy movie et de tous ses codes : les poursuites sont exagérément longues et destructrices (Justin Lin si tu nous entends…), les bastons sanguinaires, et les musiques clichées. La soundtrack, d’ailleurs, est particulièrement efficace et relativement originale (entendez par là pas du Queen et du Bowie à toutes les sauces ; spéciale dédicace à Atomic Blonde).

Ce film est une véritable comédie, portée par un duo qui fonctionne à 200% et formé par deux très bons comiques : Jackson fait du Jackson et mon Dieu que c’est bon ; Reynolds fait plus ou moins le babtou fragile, avec une touche de Deadpool badass, et on en redemande. Imitation de son comparse en bonus, à voir !

 

Voilà, ma bonne surprise de l’été est une comédie américaine d’action à 30 millions de dollars. Qui l’eût cru ?