Black Panther

Et dire que nous sommes passés à deux doigts d’un film Black Panther avec Wesley Snipes dans les années 90…Cela n’aurait pu être que mieux que ce nouveau Marvel qui n’a pour seul mérite que de mettre en avant des acteurs blacks et des femmes. Au moins, tout le monde a le droit a son blockbuster sans intérêt !

 

Tout d’abord la marque : plus ancien super-héros de comics noir-américain, Pantherman (son premier nom en France) n’en est pas moins un énième super-héros inconnu ou presque (Ant-Man, sérieux ?!) que Marvel sort de son chapeau. Cela n’empêche pas de faire un bon film, donc passons.

Situer un si gros film d’action en Afrique, c’est top. Mais il y a deux gros bémols. Le premier c’est que le Wakanda (pays imaginaire du comic) est tout sauf l’Afrique, c’est la vision fantasmée de l’Afrique par…un colon, soyons honnêtes. Nature luxuriante, peuple sauvage qui danse autour du feu alors qu’il maîtrise une technologie supérieure, et surtout ressources naturelles (minières dans l’histoire) infinies. Cela fait rêver de prime abord mais dès que l’on regarde un peu plus loin, c’est un peu « malaisant ».

Le deuxième bémol, et pas des moindres, ce sont les accents. Je suis désolé, mais Chadwick Boseman et Forest Whitaker avec des accents des faubourgs de Nairobi, je n’y crois pas une seconde. Décrédibilisation immédiate de dialogues déjà pas brillants.

 

Écartons-nous à présent du fait que sont mis en avant des blacks et des femmes, car c’est exactement ce que souhaite Marvel pour ne pas traiter le vrai sujet : à savoir que ce film est juste mauvais.

Limités par un super-héros fort peu intéressant, les scènes d’actions n’ont que très peu d’intérêt (si ce n’est la course-poursuite dans les rues de Séoul). Je ne vous parle même pas du scénario, qui n’est à vrai dire plus vraiment un critère d’appréciation de ce genre de films. J’ai entraperçu une lueur d’espoir en croyant que le rôle du méchant (Michael B. Jordan) pouvait être plus profond qu’il n’y semblait ; et puis non.

 

Chadwick Boseman fait le taff, même si l’on aurait espéré un acteur un peu plus charismatique (en effet aussi bien Get on Up que Message from the king étaient des films relativement passables) ; la belle Lupita Nyong’o est la « caution vannes » du film (il en faut une par Marvel) et cela lui va plutôt bien ; Michael B. Jordan est assez badass, mais son personnage manque de profondeur ; Andy Serkis joue une bien piètre partition qui nous fait regretter la performance capture ; enfin Martin Freeman joue le babtou fragile, et j’en suis fort déçu.

 

L’égalité des droits valant également devant la nullité, ce film et ses bonnes intentions (vraiment ?) n’échappe pas à la règle.

Et en plus la scène post-crédit est nase.


Le dernier pub avant la fin du monde

Ce dernier film du duo Simon Pegg/Nick Frost, dont le titre original est The world’s end, vient clore la trilogie parodique « Blood and Ice cream » (Shaun of the dead et Hot Fuzz).

Le casting est complété par Martin Freeman (alias Watson et The Hobbit), Eddy Marsan, Rosamund Pike, Pierce Brosnan et enfin le grand BIll Nighy dans un rôle…surprenant et bien caché.

Sur l’intrigue, c’est génial ! Dans la lignée des deux films précédents, on ne s’ennuie pas un instant et l’humour est efficace. Petite nouveauté, un twist complètement dingue au premier quart du film.

A cause dudit retournement de situation, je ne peux vous raconter l’histoire…seulement que le marathon alcoolisé des copains d’avant tourne mal !

 

Du très bon Pegg/Frost. En espérant qu’il y aura bien d’autres trilogies !

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