Kong : Skull Island

Encore le gros Kong contre des lézards bizarres, dans un film à 185 millions de dollars confié à un réalisateur débutant. Mouais. Et puis il y a eu l’annonce progressive du casting, puis les premières images…tout cela est devenu fort intéressant.

Premiers plans, direct dans le vif du sujet : le King impose sa présence massive (certains diront même qu’il est trop grand), aussi bien visuellement que par ses grognements qui font vibrer la salle. Trois minutes de film, je suis déjà accroché ; chapeau.

Tout au long de ses deux heures, cette nouvelle interprétation du « mythe » du singe géant offre de très belles images : des plans absolument pas originaux, mais sacrément efficaces (on pense notamment au double duel entre Samuel L. Jackson et le singe) et surtout admirablement portés par les incroyables effets visuels (signés Industrial Light and Magic, rien que ça). Même la 3D est plaisante, c’est vous dire.

Si l’histoire n’est pas incroyable en soi, elle reste acceptable grâce au casting premier choix : Samuel L. Jackson en militaire fou à la BrandoTom Hiddleston en mercenaire beau gosse et humaniste, John GoodmanToby Kebbell (Rocknrolla), Shea Wigham (Boardwalk Empire), et surtout John C. Reilly qui vient brillamment apporter un peu de légèreté au tout (croyez-moi, j’en suis le premier surpris !).

 

En bref un excellent blockbuster, pur divertissement du dimanche soir sur TF1, mais qui peut se targuer d’avoir repris avec panache une des plus vieilles figure du Cinéma. En revanche, je doute que l’on puisse en dire autant de la suite déjà annoncée : Godzilla vs. King Kong.

J’ai peur.

PS: quelle affiche !


Doctor Strange

Un nouveau super-héros Marvel mal-aimé (inconnu pour la plupart), usant de magie, interprété par Benedict Cumberbatch, le tout réalisé par Monsieur Sinister et mis en image par l’immense société Industrial Light and Magic ? J’achète !

Et pour une fois, je n’ai pas été déçu ! Cumberbitch devant l’éternel, bien que regrettant secrètement un rôle aussi formaté pour notre Benedict, je me suis délecté de ses petites touches d’humour distillées avec parcimonie (ce qui n’est pas exactement la politique habituelle chez Marvel Studios) et de sa présence physique sans pareille. Finalement un personnage aussi mystique, baignant dans la magie et la méditation, va comme un gant à cet acteur multifacettes qui a jadis vécu un an dans un monastère tibétain.

Tout n’est pas rose non plus…ou justement si, je ne sais pas. Dès la scène d’introduction, on nous balance au visage l’intégralité des effets prévisualisés dans la (très réussie) bande-annonce et l’on ne peut pas s’empêcher de se dire que cela fait beaucoup. Techniquement bluffant, mais petite céphalée tout de même.

Le casting est plus que correct: Mads Mikkelsen a une queue de cheval et de grosses poches sous les yeux, Chiwetel Ejiofor se tape le rôle du disciple aveuglé et Tilda Swinton celui du leader spirituel (chauve), Rachel McAdams est presque moins énervante que d’habitude (qui a dit: « parce qu’on ne la voit pas » ?!), et enfin mon petit chouchou Michael Stuhlbarg est cantonné à ce qui restera comme un des pires seconds rôles de l’histoire, le collègue pleutre.

 

Naturellement  le genre n’est pas réinventé, une entité surpuissante venue d’un autre univers veut toujours avaler la Terre. Jusque-là tout va bien. En revanche on ne peut s’empêcher de ressentir un petit quelque chose de différent, un effort perceptible. Son nom serait-il…Benedict ?

Je manque clairement d’objectivité.

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