Zero Theorem [Double Dose]

Terry Gilliam, ce génie, réalisateur de Brazil/The Fisher King/L’armée des douze singes…mais aussi de Les frères Grimm et Las Vegas Parano. Ce Zero Theorem est malheureusement plutôt de la trempe du dernier, un délire psychédélique dont on aurait préféré qu’il reste dans la tête du britannique.

Je n’essaierai même pas de résumer l’histoire, elle est bien trop bordélique…je dirais seulement que j’étais à deux doigts de quitter la salle, ce qui ne m’est pas arrivé depuis Cosmopolis, avant d’être happé par le corps dénudé de Mélanie Thierry.

Côté casting on se demande comment tout ce beau monde se retrouve dans cette galère: Christoph Waltz est complètement déjanté, Tilda Swinton semble recycler son rôle de binoclarde dans SnowpiercerDavid Thewlis est excellent comme toujours (mais en vain), Matt Damon assume le rôle du méchant Big brother dont les premières apparitions ont donné lieu à mes deux sourires du film (sûrement essaye-t-il de redorer sa caution « films artys« ), et enfin Ben Whishaw et Peter Stormare jouent deux petits rôles de médecins loufoques (inutiles). Mélanie Thierry, que je n’ai jamais pu encadrer, passe une fois de plus le plus clair de son temps nue ou peu vêtue…ce qui a finalement (presque) sauvé cette heure quarante sept de ma vie.

Passons sur les fondus fantasmagoriques à la Terrence Malick (ici un trou noir, wow…) et le placement de produits (qui veut d’un futur où tout le monde roule en Twizy ???!), et concluons en disant que ce film est à voir dans le même état que celui du réalisateur au moment où l’idée a germé dans son esprit: c’est-à-dire fort probablement sous acide.

 

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Le réalisateur de Brazil et des Monthy Python est tombé bien bas. Une nouvelle fois Alexandre a choisi le film, et ce fut encore un mauvais choix. Ayant déjà peu aimé Les Frères Grimm ou L’imaginarium du Docteur Parnassus, j’étais très inquiet et les dix premières minutes du film m’ont donné raison.

Le vrai problème du film vient du fait que c’est un délire du réalisateur, il a sa vision et probablement son raisonnement, mais ils ne sont pas accessibles pour le spectateur et donc on s’ennuie. En effet, malgré un casting des plus prestigieux ( Christoph Waltz, Matt Damon, David Thewlis, le professeur Lupin des Harry Potter), l’histoire ne décolle jamais vraiment et on reste dans une ambiance psychédélique et des scènes plus inutiles et compliquées les unes que les autres. La fin du film est aussi incompréhensible que le début et laisse un réel goût d’agacement, celui d’avoir perdu 1h47.

Pour conclure, c’est très mauvais car beaucoup trop personnel au réalisateur, à la manière d’un Only God Forgives, certaines idées doivent rester dans la tête de leurs créateurs il me semble… La seule bonne surprise est le jeune acteur Lucas Hedges qui est très bon et participe aux seules scènes sympathiques du film. Peut être étant encore très jeune arrive t-il à suivre l’idée de Terry Gilliam mais c’est bien le seul car Waltz ne m’a pas impressionné et Mélanie Thierry est là pour tenter de percer à Hollywood en se montrant presque nue à chaque scène et en surjouant.

Bonne journée à tous et allez voir autre chose si vous pouvez!


One Comment on “Zero Theorem [Double Dose]”

  1. […] enfin, et c’est le vrai plus de ce film selon moi, le déjà très capé (Moonrise Kingdom, The Zero Theorem, The Grand Budapest Hotel) Lucas Hedges…20 ans seulement, et énormément de talent à […]

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