Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux

Oui, je touche le fond du fond. Mais le plus intellectuel (euphémisme) Drive my car était bien trop long pour mon humeur du moment, et après tout le mercredi après-midi n’est il pas propice aux films d’adolescents ?

Il fallait vraiment que rien d’autre ne me tente pour passer outre une bande-annonce peu alléchante, et plus globalement ce qui ressemblait à une drague éhontée du marché asiatique par les équipes Marvel (après Black Panther…).

Et pourtant…


Et pourtant j’ai pris du bon temps ! Des acteurs inconnus au bataillon et donc rafraichissants (sauf l’immense Tony Leung, qui a vendu son âme), une belle utilisation de la ville de San Francisco, des scènes d’action de classe internationale et des jeux de caméra fort sympathiques, une amitié platonique homme / femme assez rare pour être notable, et surtout un bon concept.

Le concept « film de kung-fu avec beaucoup de pognon teinté de folklore fantastique chinois/taoïste ». Valeurs familiales, relation à l’émigration (aux Etats-Unis en l’occurence), lien avec la nature, créatures fantastiques mi-tradition mi-Pokemons : on adore.


Seuls bémols : un sponsoring BMW aussi discret et utile que Jean-Marie Bigard sur France Inter, l’alternance pas toujours logique entre anglais et chinois et enfin le personnage assez manichéen du père qu’interprète malgré lui ce cher Tony Leung.

Dans l’ensemble une excellente surprise qui prouve une fois de plus que super-héros tout pété sorti des tiroirs ne veut pas forcément dire mauvais film (coucou Ant-Man !).

PS : attention la traditionnelle scène post-crédit n’est pas tant un bonus que la vraie fin du film, à ne pas rater donc.

Matteo - Chaîne du Geek en Twitter: "Nouvelle affiche pour le Marvel Shang- Chi !! 1er septembre 2021 au cinéma 🔥… "

Les nouveaux héros

Aller voir un nouveau Disney un mercredi après-midi, forcément ça sent la morve et les bonbons. Mais cela ne se rate pas !

L’histoire n’a rien d’original en soi: un petit génie de quatorze ans, orphelin mais ayant le grand frère idéal, va vivre plein d’aventures avec le jouet dont tous les enfants du monde entier rêvent et qui fera de supers produits dérivés (ou la « formule Toy Story« , toujours efficace). Le tout dans un San Francisco hyper fidèle mais futuriste et…japonisé, appelé San Fransokyo. Franchement original (lire ce très intéressant article du New Yorker à ce propos).

Mais là où ce film d’animation est une réussite, c’est qu’il reprend tous les bons ingrédients des récents succès comme la saga Dragons avec en bonus l’aspect comics/super-héros (les personnages viennent de l’univers Marvel) et bande de justiciers. Le cadre futuriste est un excellent prétexte pour toutes sortes d’innovations technologiques visuellement ahurissantes, au premier chef desquelles les micro-robots utilisés par le méchant !

Le plus bluffant dans tout ça c’est l’image: les textures, les lumières et toutes leurs nuances…c’est bluffant. A tel point que pas une seule fois je n’ai senti le poids de mes lunettes 3D sur mon nez, qui d’habitude ne manque pas de me rappeler l’inutilité notoire de l’image en relief.

L’autre ingrédient du succès annoncé de ce film c’est son héros: Baymax. Attendrissant, pataud, marrant, héroïque, incroyable…il ferait un film à lui tout seul, un peu à la manière des Minions de Moi, moche et méchant (ça tombe bien il arrive en 2015). A noter d’ailleurs que la voix de Kyan Khojandi colle à merveille au personnage: pour une fois, la VF n’a rien à envier à la VO (si ce n’est Damon Wayans Jr et Alan Tudyk, mais dans des petits rôles).

 

Nous avons là un grand Disney qui plaira aux petits et aux grands et qui n’a rien à envier à Dragons; mais c’est aussi un bon Marvel pour enfants…il y a même Stan Lee (je vous laisse le retrouver) !

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MIOUZICKE n°101: Gay Bar

Parfois il faut attendre un remix techno hasardeux, dans un bar gay de Castro à San Francisco (Q Bar pour les connaisseurs, 1$ le verre le lundi), pour redécouvrir un tube mythique.

C’est marrant parfois la vie.