Big Eyes

Le retour du vieillissant Tim Burton à des films de génie? Longtemps qu’on ne l’attend plus, et la bande-annonce était assez éloquente de vacuité pour nous ôter tout doute. Retour à des films de qualité au moins? Pas pour cette fois.

Le « label » histoire vraie, a fortiori quand elle est connue du grand public (ici un des plus grands scandales artistiques du XXème siècle, le couple Keane), est souvent un piège à éviter. Burton est tombé dedans la tête la première, et moi avec lui. C’est bien simple: le dernier de ses films à m’avoir vraiment, vraiment plu, était Corpse Bride (Les noces funèbres)… Depuis, il est comme sorti de son univers (sauf pour Alice au pays des merveilles qui, bien que pas à mon goût, était indéniablement dans son style). Ce dernier film est ainsi le paroxysme de cet éloignement: à aucun moment, si ce n’est les deux brévissimes instants où l’héroïne voit les gens avec de gros yeux (identiques en tous points à ceux du chapelier fou !), le spectateur n’a pas du tout l’impression d’être face à un Tim Burton. Et le changement, quand il n’est pas pour le meilleur, sied fort peu aux génies d’hier…

La rencontre du couple est ridicule, les dialogues répétitifs…c’est bien simple, on ne fait que suivre l’histoire de la petite famille. Amy Adams a déjà une forte tendance à me courir sur le haricot mais alors là, en femme abusée victime d’un grand manipulateur, elle est tout bonnement insupportable. De toute façon depuis qu’elle m’a pourri Man of Steel et The Master

A l’inverse Christoph Waltz est plutôt bon, notamment dans la scène finale du procès (seule scène qui vaille un penny). J’ai pensé que ce rôle allait un peu lui changer, mais au final il joue toujours des salauds…

 

Comble du cheap, symptôme que ce film est banal s’il en est: les petites « actualités » pré-générique sur les personnages réels ayant inspiré le film, photo souvenir avec Amy Adams à l’appui. Tim, qu’es-tu devenu ?!!

Seule chose à sauver (peut-être), la chanson composée spécialement par Lana del Rey et qui résume parfaitement le film. Je viens de vous sauver 106 minutes. De rien.

bigeyes


Captain America: Le soldat de l’hiver

Trois années que nous attendions ce nouveau Captain America, a fortiori depuis la révolution Avengers qui a eu lieu entre temps dans tous nos cœurs. Alors, qu’en-est il?

Je vous dois la vérité: ce film est un gros WTF, mais c’en est un très sympa. Je m’explique.

Les scènes de « non-combat » sont un peu mollassonnes, cuculs ou juste chiantes; oui c’est un québécois (le champion de MMA Georges St-Pierre) qui joue un français/algérien/on ne sait pas vraiment en fait; oui la première apparition du Faucon fait plus rire qu’autre chose; et enfin oui, Scarlett Johansson est toujours aussi insupportable à parler comme Lana Del Rey et à tuer des méchants avec son petit postérieur.

MAIS, et c’est comme vous le voyez un gros mais: 1° Les scènes de combat sont assez géniales (notamment sur le bateau) et la scène où Nick Fury se fait attaquer est déjà culte; 2° Robert Redford est plutôt bon en méchant (je suis le premier surpris, à la fois par sa présence au casting et par sa « prestation »); 3° Les traditions de l’univers Marvel au cinéma sont respectées et ce avec brio, aussi bien le caméo de Stan Lee que la scène post-générique; 4° Et enfin, surprise pour moi et tous les fans de Community (le film étant réalisé par les frères Russo, fréquemment derrière la caméra de la série…) !

 

Ne vous attendez pas un film de la qualité d’Avengers ou d’Iron Man, le personnage est bien trop faible pour cela (en tout cas au cinéma). Mais ce deuxième opus est définitivement meilleur que le premier et apporte son lot de bonnes idées.

Et…il y en aura un troisième !

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MIOUZICKE n°33: I’m His Girl

Allez, un truc un peu nouveau, très frais, et qui n’est pas du Lana Del Rey (qui à son tour, après Kavinski, commence à me taper sur le système).

Alors prenez. Ce n’est que du bon.