Message from the King

Cinquième long-métrage d’un réalisateur belge relativement peu connu, Fabrice Du Welz, on peut se demander comment j’ai atterri dans cette salle en un bel après-midi ensoleillé. C’est le pouvoir merveilleux des bandes-annonces, sorte d’antiquité qui fonctionne encore sur quelques débiles dans mon genre. Autant vous dire que dans ce cas précis, je le regrette fortement.

AH il sont bons chez The Jokers : tirer cette bande-annonce pleine de bastons et de promesses d’un film aussi vide et aussi peu maîtrisé, c’est une prouesse en soi.

Faisons une liste (non exhaustive, je ne suis qu’un homme) de tout ce qui cloche dans ce film, cela ira considérablement plus vite :

  • les dialogues sont mauvais à un niveau rarement atteint, qui touche au surréalisme, et qui vous offrira les quelques sourires que l’absence d’humour vous aura volés ;
  • l’acteur principal (Chadwick Boseman) devient le spécialiste officiel des accents africains extrêmement caricaturaux (il incarne en effet également le super-héros le plus stéréotypé de l’univers Marvel, j’ai nommé La Panthère Noire !) avec cette performance d’accent sud-africain à vous faire saigner les oreilles ;
  • une réalisation de débutant, inacceptable pour un réalisateur relativement expérimenté (quatre longs, ce n’est pas rien !) et qui a quarante-quatre ans, avec effets téléphonés et plans se voulant arty et/ou « à la manière de » (Almodovar, notamment).

Enfin, et c’est surtout là que le bât m’a blessé (m’a tué oui !), les scènes de combat sont très peu nombreuses et de piètre qualité. Quand on est venu que pour ça, c’est assez con.

 

C’est en somme une énorme déception que ce film déconstruit et sans aucun intérêt, histoire vue et revue de l’enquête /vendetta, mais avec Drago Malfoy et un Luke Evans au bout de sa vie en bonus.

Et ne parlons même pas de la « tentative de twist final », pathétique.

A fuir.