Un français

Beaucoup de bruit pour rien comme dirait l’autre… Selon moi à partir du moment où l’extrême droite et la violence sont d’actualité dans notre pays, on ne peut présumer la mauvaise foi du réalisateur dans le timing de sortie de ce film. Mais alors, qu’en est-il ?

Et bien pas grand chose à vrai dire. Si l’idée de suivre un skinhead nazi sur trente ans était bonne, le film n’en manque pas moins cruellement de rythme. La violence, crue et omniprésente, n’est jamais inutile contrairement à ce qui a pu être dit.

Il faut dire que la concurrence, si je puis dire, était rude: pour ne citer que les plus connus (les meilleurs ?), Danny Balint, Romper Stomper et bien sûr American History X. Autant être franc, nous en sommes ici très loin.

Pourtant le casting « envoyait du rêve », si vous me pardonnez l’expression: Alban Lenoir, que les fans d’Hero Corp connaissent bien, était un choix idéal vu qu’il a clairement la tête de l’emploi et un talent fou; Paul Hamy, encore inconnu, a je pense un bel avenir devant lui; Samuel Jouy est extrêmement juste dans le rôle d’un de ces soldats de la « nouvelle » extrême droite, qui ne s’éloigne jamais de son passé de « ratonneur »; enfin Patrick Pineau offre un peu de repos dans cet univers violent, et de bonnes inspirations à notre héros…

 

Le seul intérêt de ce film qui ne tient pas ses promesses, c’est d’ouvrir les yeux de ceux qui refusent encore de voir: de l’époque du minitel et de Sacrée Soirée à celle de la « Manif pour tous », rien n’a changé.

affiche1